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 l'annonce [LIBRE]

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Luke E. Blake
Luke E. Blake

Inhabitants of The field

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MessageSujet: l'annonce [LIBRE]   l'annonce [LIBRE] EmptyMer 29 Juil - 0:45

l'annonce
terrain vague  Δ vague souvenir.

La chaleur était tombée sur la ville en même temps que la nouvelle. Une chaleur suffocante qui faisait remonter les effluves fortes des odeurs des égouts des champs jusque dans les chambres des maisons. Luke ne supportait plus cette odeur, il ne supportait plus sa chambre, ni la maison, son boulot et même les gens. Lui pourtant altruiste et bon camarade avait depuis un certain temps déjà perdu de sa joie de vivre, de sa bon humeur et de son flegme. Il errait plus qu’autre chose entre le pub et son boulot, passant quelques week-end sur les rings pour se défouler, mais il avait perdu de l’assurance et du contact, lui déjà si avare de mots.
La nuit avait été mauvaise pour le Blake, comme beaucoup d’autres avant encore, il n’arrivait pas à se faire à l’idée, depuis que l’annonce avait été faite, il n’arrivait pas à y croire. Charles Statton était mort.
La phrase ne voulait pas se matérialiser et pourtant elle tournait là en boucle dans son esprit. Charles Statton. Luke ne le connaissait pas plus que cela, il avait été une  figure que l’on croise au détour d’un couloir dans Sweetlove House, un regard bienveillant, un homme de cérémonies et d’apparat qui se montrait bienveillant, bref une personne donc Luke ne se préoccupe pas, mais il faisait partie de cet endroit et de sa vie sans même sans rendre compte, son départ créait une absence, un vide, un manque.  Comme si tout d’un coup un immeuble qui se trouvait devant chez vous disparaissait sans raison, ne laissant plus que là, béant, un souvenir qui s’effacera de vos mémoires un jour ou l’autre.
Alors ce n’était que ça ? Un souvenir ? Luke n’arrivait pas à comprendre pourquoi cela le traumatisait autant. Alors il marchait, allant il ne savait trop où dans cette matinée caniculaire, portant de temps à autre sa bière à ses lèvres, une clope non allumée derrière l’oreille.
Ses pas le menèrent sans qu’il ne s’en rend compte au terrain vague, désert sous le cagnard, où un pauvre ballon gris, crasseux et à moitié dégonflé cuisait au soleil. Luke shoota dedans avec force et rage, laissant un cri déchirer l’air, ses dents se resserrant tandis que l’objet de son défoulement cognait la barre du but chancelant, monté avec de vieux résidus de lampadaire par les gamins du coin, il y avait de cela quelques années.
S’affalant sur le sol, Luke bu encore quelques gorgées avant de se rendre compte de l’aveuglement que l’astre céleste lui provoquait. Il passa ses lunettes de soleil sur son nez et s’allongea sur le sol brûlant, essayant de se souvenir comme il le pouvait du visage de Charles et surtout de sa voix.
Tout le monde en parlait autour de lui, se remémorant des souvenirs, entament de longues conversation sur la générosité de l’homme et sur son savoir et sa douceur. En réalité parmi les Statton, le Blake était surtout plus à même de se souvenir de Heathcliff, un homme étrange, parfois sévère et surtout séduisant dans son genre, et Amèlia, véritable beauté pour laquelle Luke n’avait pas été insensible il fut un temps. Mais de Charles il ne se souvenait plus que de sa nuque et ses cheveux grisonnant en bataille, comme on se représente les bibliothécaires ou les pharmaciens dans les livres.
Malgré les rayons du soleil qui lui cramaient la peau des bras et du front, Luke s’endormit. Laissant le souvenir d’Amèlia l’envelopper tout entier, la couleur de son rouge à lèvre, l’odeur de son parfum, la tendresse de son regard. Puis une ombre se fit, un homme de taille moyenne portant des lunettes à fines monture qui s’en allait en le fixant du coin de l’œil. Charles dans un habit noir rayé, plus stricte que jamais il ne l’avait été, et ses mots…
« Qu’est-ce que tu fous là !? »
Luke se réveilla en sursaut, son corps brûlé et en sueur, haletant, sa bière toujours fermement tenu dans sa main, une ombre lui faisant face dans le contrejour du soleil.  Etait-ce les mots de Charles finalement dans son rêve ?
© GASMASK

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Alan J. Powell
Alan J. Powell

Inhabitants of Pagford

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MessageSujet: Re: l'annonce [LIBRE]   l'annonce [LIBRE] EmptyMar 22 Sep - 21:03

l'annonce
terrain vague  Δ vague souvenir.

Un employeur, voilà ce qu'était Charles Statton pour Alan Powell. Pas un dieu, pas un sauveur, pas un père de substitution. Absolument rien de tout ça. Ce n'était même pas Charles qui l'avait accueilli  à Sweetlove House ou même qui lui avait annoncé qu'il avait le poste. Il avait eu quelqu'un de l'administration, qui faisait maintenant parti de son équipe, avec qui il avait passé plusieurs conversations téléphoniques. Pour l'annonce de sa nomination il avait reçu la réponse par courrier, et quand ils avaient posé leurs valises avec Cathy, il avait été reçu par un de ses futurs collègues qui lui avait fait la visite des lieux. Il avait signé son contrat dans le bureau qui allait devenir le sien et avait commencé la dure tâche de la mémorisation de l'historique de l'établissement. Il n'avait fait la connaissance de Charles Statton que quelques jours plus tard, à l'occasion de la réunion du personnel pour la rentrée. Ils avaient échangé une poignée de main, quelques mots sur l'arrivée d'Alan dans son nouveau pays et s'étaient quittés sur un sourire franc.
Pourtant, bien que rarement en compagnie de son staff, le directeur renvoyait une image tout à fait respectable au jeune gallois. Il avait mis à profit une richesse familiale pour une bonne cause. Originaire d'une modeste ville de la côte, Alan admirait le fait qu'un homme venant d'un milieu bourgeois, dans une bourgade bourgeoise, se soit donné la peine de penser à ces jeunes en difficulté qui avaient commencé à pousser quand les Champs s'étaient formés. Il aurait pu rester dans sa tour d'ivoire et fermer les yeux sur tout ça, comme certains membre de sa famille comme l'avait cru comprendre Alan et une bonne partie de Pagford.
Il renvoyait encore Cathy, les mains dans les cartons, pendant qu'il jouait avec Angelina sur les genoux, répéter que Charles était un homme qui inspirait le respect bien qu'elle ne l'avait encore jamais rencontré. Et ses propos n'avaient pas changé après avoir croisé l'Anglais et lui avoir été présentée. Elle n'avait aucun don, aucun talent, elle n'accordait pas facilement sa confiance malgré son altruisme et générosité, mais le fait qu'il estime Charles Statton était suffisant pour Alan.
A l'enterrement de Cathy, le directeur avait brièvement serré son épaule et avait paru tout à fait sincère en lui glissant que sa femme serait regrettée, qu'elle avait toujours été charmante et semblait être une personne avec un bon cœur.
Il avait, de façon indirecte, laissé au jeune veuf le temps de s'adapter à sa nouvelle condition en fermant les yeux sur les retards du secrétaire ou de la présence d'Angelina dans l'établissement. Ses collègues avaient également était un véritable secours après le départ de sa mère, l'aide était même venue de la part de personnes inattendues, comme Lily-Jo.

Mais Charles était désormais décédé et Cathy et Afran n'étaient pas revenus d'entre les morts pour contre-balancer. Sa mère n'avait non plus pas de raisons de faire le voyage, bien qu'elle se ramènerait en courant s'il lui téléphonait. Mais Alan souhaitait gérer ce nouveau deuil à sa manière, et comme il le pensait, il n'avait pas été le plus touché affectivement, autant qu'il rende le soutien qu'il avait reçu un an plus tôt. Cependant aujourd'hui était un peu une journée à part, personne n'avait ouvert sa porte pour garder Angelina, Alan avait alors tenté de la prendre avec lui mais la chaleur ou la tension dans l'enceinte de Sweetlove House avait rapidement atteint la petite fille et le jeune père avait préféré quitter les lieux, ses dossiers sous un bras. Essayant comme il le pu de travailler le plus longtemps possible, Alan dû se résoudre à abandonner au bout de quelques heures sous les cris d'Angie pour attirer son attention.
Il se sentait coupable. Le décès de Charles avait presque éclipsé ses un an et son implication au château ne lui avait pas permis de se rendre à Porthmadog pour l'anniversaire de mort d'Afran et Cathy. Le corps de son frère avait été incinéré en dispersé en mer. Sa femme était enterrée à Yarvil. Avec le métier de Cathy, ils avaient convenu à l'avance de certaines conditions si elle venait à disparaître. Elle avait le même souhait que le frère aîné d'Alan mais si quelque devait lui arriver avant les quinze ans de leur fille, ils s'étaient entendus pour qu'elle soit mise en terre à proximité pour qu'Angelina puisse aller la voir autant que possible et se sente proche d'elle en grandissant. Alan était à dix mille lieux de s'imaginer qu'il aurait à lire ce papier chez le notaire aussi tôt. Aussi tôt dans leur vie de couple, dans leur vie de parents.
Il avait donc laissé dossiers et réflexions derrière lui et avait mis Angie dans son kangourou dorsal pour l'emmener au parc. Bien que géolocalisée à Pagford, la petite maison d'Alan ne payait pas de mine mais sa ligne frontalière avec les Champs faisait qu'il avait plus l'habitude de côtoyer ces quartiers que la bourgade du château. Cela lui rappelait Porthmadog et il voulait qu'Angelina connaisse la même d'atmosphère que celle qui avait bercé son enfance. Alors qu'il marchait tranquillement vers le jardin d'enfants, il sentit Angie s'agiter dans son dos et se retourna pour voir si elle n'avait pas fait tomber son chapeau, le soleil cognait plutôt fort à cette heure. La tête de la petite était tournée vers la droite et elle tendait ses petites menottes en direction d'un point fixe que son père n'arrivait pas encore à identifier.

"Yuke! Yuke !"

Alan fronça les sourcils et avança de quelques pas pour voir si sa fille délirait complètement ou pas. Mais une forme sur le terrain vague tendit à prouver que non seulement elle avait raison, mais également une excellente vue. Il fallait croire que le premier garçon à faire craquer Angelina, même pas âgée de deux ans était allongé sur la terre poussiéreuse. S'il avait su que le garçon était disponible aujourd'hui, il lui aurait sûrement demandé de l'aide. Le bébé s'agita de plus belle et Alan se remit en route.

"Okay honey, let's go."

En quelques foulées, il se retrouva en effet face Luke à Evans, enfin en face, plutôt à surplomber le jeune des Champs. Pendant deux secondes Alan crut que quelque chose n'allait pas mais la bière qui se réchauffait et la respiration régulière lui montrèrent qu'il n'avait pas à s'alarmer. Il s'accroupit, sa puce toujours dans le dos et ramassa une cigarette encore entière près de la tête de Luke. Le sommeil de Luke ne devait pas être profond car le mouvement d'Alan le ramena brutalement sur le terrain.

"Hey la Belle au Bois Dormant, t'as pas entendu parler d'un truc qui s'appelle l'insolation ?"
© GASMASK

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Jack o'Benrose