I have the wrong mail.

The world is always nice with a bit of rain.
If there's is too much, you're only getting wet.

Le réveil est difficile.

Cela fait à présent deux semaines depuis l'événement de la librairie mais, malheureusement il n'y a rien à faire, il m'est impossible de passer à autre chose. Même la soirée passée en compagnie de Mary-Jane à la boutique ne m'a pas aidé.

Il serait mentir de dire que je sais ce qu'il m'arrive car non, jamais une tel chose ne m'était arrivé jusqu'à présent. Même dans ma jeunesse, ma vie me semblait plus tranquille. Tant pis, il me faut me lever et continuer à travailler.

Pendant que la bouilloire chauffe, je me dirige dehors afin de chercher mon courrier. La pluie est de mise aujourd'hui et je l'apprécie sur mon visage. Je ramasse les lettres et rentre rapidement à l'intérieur afin de ne pas mouiller les lettres. Je les pose sur la table et prépare mon thé noir. L'odeur qui s'en dégage me rend nostalgique et je repense à l'Ecosse lointaine. J'apprécierais le fait d'y retourner mais, c'est bien trop dur, bien trop tôt.

Alors que je bois mon thé, j'attrape la première lettre et l'ouvre.

Il s'agit d'une facture pour un achat fait sur internet. Je m'interroge un instant car à mon souvenir, je n'ai pas passé de commande depuis un moment. L'article acheté me convainc du malentendu, jamais je n'aurais pu vouloir ceci. Curieux j'observe la lettre et là, je comprends l'erreur. La lettre est destiné à un certain Sullivan O'Breaden. Effectivement, nos noms de familles se ressemblent mais quand même, ils ne sont pas si similaire. Le facteur de ce matin ne devait pas être en très bonne état.

Je soupire et finis tranquillement mon thé. Toutes les lettres de ce matin ne me sont pas destiné. Comme je n'ai rien à faire ce matin, je décide exceptionnellement que j'ouvrirais plus tard et ainsi, j'irais faire un tour chez ce Sullivan.

Son nom me dit quelque chose et alors que je quitte ma boutique avec mon parapluie, je tente de me souvenir. Je crois que j'ai déjà eu affaire avec lui mais, sans plus probablement. Il habite dans la Sweetlove House, j'espère de pas le réveiller. Le chemin me semble long en ce samedi matin pluvieux, le bourg est calme. Il n'y a personne dehors quand bien même il n'est pas si tôt, 9 heure et quelques minutes... Ces anglais aiment vraiment la grasse matinée. (NDA : Si si, c'est vrai, expérience personnel, ils ne sortent que rarement avant 9h30/10h... C'est assez étrange...)

La maison est assez impressionnante, en même temps, si je ne me trompe pas, c'est également un centre pour jeune.

Heureusement que sur la sonnette son nom y figure. Je ne me suis donc pas trompé. Je sonne et j'attends une réponse quelconque, je range d'avance mon parapluie et ainsi profite encore des petites goûtes d'eau sur moi.

Aujourd'hui, c'est décidé, je vais faire mon possible pour oublier l'incident avec Yann !

Pas de doute c’était le matin, le jour avait pointé le bout de son nez, la brise était fraiche, et déjà on pouvait entendre Sullivan O’Breaden s’affairer dans sa chambre. Si l’Irlandais c’était couché tard, comme à son habitude, et un peu éméché, comme on le faisait bien souvent lorsqu’on s’appelait O’Breaden, il ne manquait pourtant pas de se lever tôt, si il n’arrivait pourtant jamais à l’heure c’était surtout que l’éducateur était du genre à toujours vouloir tout gérer, et que bien souvent cela ne jouait pas en sa faveur. Après la longue douche chaude qu’il avait pris, Sulli s’habillait, et comme à son habitude il ne prenait pas vraiment soin de ce qui allait ensemble ou non, optant pour un t-shirt à la coupe classique et un jean, pas de chaussettes pareilles sous la main, tant pis une marron et une verte sapin, ça ira parfaitement, après tout une fois ses rangers passées au pieds personne n’en saurait rien … L’Irlandais du nord était sur le point de mettre ses précieuses mitaines à ses mains avant de descendre dans la cuisine prendre un café bien serré lorsqu’il entendit le bruit strident caractéristique de la sonnerie qui était destinée à sa chambre de l’extérieur de la bâtisse.
Cessant ses activités dans un sursaut, Sully leva le bout de son nez avec le visage d’un jeune chiot à l’affut tout en fixant sa porte, puis il se dirigea vers la fenêtre espérant apercevoir qui pouvait ainsi venir le sonner de si bon matin, après tout il n’avait jamais reçu de visite comme cela, cette sonnette n’avait jamais servi à personne, et c’était certainement pour cela qu’elle faisait un bruit horrible. Même sa propre petite sœur n’était pas venue ici pour le voir, on entrait jamais dans l’antre de la bête. Mais la fenêtre ne donnait pas sur la bonne partie du château et il pesta intérieurement de son étourderie.
Rapidement, Sully passa ses mitaines et attrapât sa veste en cuir, la passant sur ses épaules avant de sortir en vitesses en claquant la porte, traversant le château, l’éducateur prit un raccourcit interdit, empruntant la sortie de secours qu’il défendait de prendre aux élèves, mais lui n’était pas un élève, et puis tout le monde dormait encore dans le château, car oui ici tout comme dans le reste du pays, on attendait que les toast soient cuis pour se lever, le problème se posait surtout lorsqu’il n’y avait personne pour les cuire puisque tout le monde était au lit, enfin … Sullivan avait fini par s’y habituer.
Arrivant au niveau de la porte d’entrée il remarquât sn propre profil dans une glace posée là, quelle idée aussi de mettre un miroir dans un endroit si visible, on ne pouvait s’éviter soit même. Il remarquât alors qu’il avait de méchants cernes sous ses yeux d’un noir plus profond et plus terne qu’à son habitude, ce qui trahissait d’une certaine fatigue.
Ouvrant la porte, l’irlandais se retrouva face à un homme qu’il avait déjà croisé, un homme qui vivait le village et qui n’avait à la connaissance de Sully, aucun enfant scolarisé ici. Bien qu’il ne connaisse pas les tenants et les aboutissants de tous les dossiers, il était ici depuis assez longtemps pour connaître un peu tout le monde et toutes les familles, car bien souvent les têtes blondes se renouvelaient mais les noms ne changeaient pas.

« - Oui ?! Je peux faire quelque chose pour vous ? »

Le ton de Sullivan était bien malgré lui un peu sec, et sa voix était rauque en raison de son manque de caféine. Ses yeux se posaient sur le visage gris du nouveau venu, sa bouche s’étirant en un sourire bien douloureux à cette heure pour l’éducateur. Car oui le matin avait quelque chose de sacré, et un matin sans café était encore la nuit pour le métabolisme de Sully, il ne fallait pas trop lui parler, pas trop le déranger, et surtout ne pas lui enlever ce petit plaisir amer qu’offrait la boisson chaude donc il était friand.
(c) made by panic!attack

I have the wrong mail.

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If there's is too much, you're only getting wet.

L'homme qui apparaît devant moi ne semble pas bien réveiller, en attestent les cernes sous ses yeux. Je pourrait être désolé mais je ne le suis pas. À passé 9h, c'est ridicule de dormir, même si nous sommes samedi. Je m'affaire à sortir en vitesse les lettres afin de le laisser retourner chez lui. Vu son état, je ne souhaite pas le déranger. Nul doute qu'en plus nous n'aurions pas de conversation intéressante.

- Le facteur s'est trompé ce matin. Je pense qu'il a interverti nos lettres à cause de nos noms de famille.

Je lui tends le paquet de lettre et attends qu'il les prenne afin que je puisse récupérer les miennes. La pluie tombant plus fort, je m'avance un peu dans l'espoir de me mettre à l'abris en attendant une réaction chez ce Sullivan.

Je pense à mon père.

C'est rare que cela m'arrive. Il était Irlandais de par ses deux parents. C'est par amour pour ma mère qu'il a quitter son pays, d'après ce que j'en sais. Je n'ai jamais eu beaucoup de contacte avec cette partie de ma famille. De temps à autre, une lettre, un coup de téléphone, rien de plus. Je crois me souvenir être aller là-bas seulement quatre fois dans mon enfance. J'étais très petit même la dernière fois. Peut-être 5-6 ans. Nous avions été chez ma tante et mes cousins. Je ne me souviens plus de leurs noms. Ce qui est assez triste, je l'admets. Mais ils n'ont jamais approuvé le mariage de mon père.

Je pousse un soupir, penser à mon passé, ce n'est pas très utile je le crains. Je lève mes yeux vers mon comparse de mésaventure et lui demande simplement.

- Vous auriez du thé à tout hasard ? Loin de moi l'idée de vous embêter mais j'en aurais vraiment besoin.

Je suis fatigué, un deuxième thé me ferait du bien et à l'autre aussi.